Le problème du Sanhedrin

Lorsque le mot « halakha » (loi juive) signifie littéralement « marcher », force est de constater que depuis 15 siècles les autorités religieuses juives ont souvent été bloquées par l'interdiction de remettre en cause les décisions de leurs prédécesseurs, sauf à constituer un tribunal rabbinique reconnu par tous.

Cette juridiction capable de refaire l'unanimité autour d'elle par sa prééminence en sagesse et en valeur, a déjà siégé autrefois, et porte un nom resté prestigieux dans la mémoire juive : celui de Sanhédrin.

Utopique avant la création de l'État d'Israël, le projet de restauration d'un Sanhédrin comme autorité religieuse suprême est devenu envisageable, à condition que le peuple juif dans son ensemble accepte d'aborder avec courage les questions de halakha soulevées par le 20e siècle, en leur cherchant des solutions fondées sur la Thora.

Conciliant tradition rabbinique et ouverture, c'est en 1952 que le Grand Rabbin Paul Roitman, inlassable éducateur et bâtisseur de communautés, mais aussi homme de vision, écrivit « Le problème du Sanhédrin » afin de populariser auprès du public francophone, les idées que Rav Maïmon, ancien Ministre des Cultes d'Israël, avait défendues dans une série d'articles sur ce noeud gordien du judaïsme moderne.

Editions Biblieurope